mercredi 15 décembre 2010

Plus qu'une !

Et trois autres lettres revenues des TAAF en une seule fournée ! Martin de Viviès (île d’Amsterdam), Alfred Faure (île de la Possession, district de Crozet) et Port aux Français (Grande Terre, île principale des Kerguelen).



Tous ça grâce au Marion Dufresne, le seul bateau avec l’Astrolabe desservant ces terres lointaines (voir cette page très intéressante sur ce bateau et ses fonctions : http://www.taaf.fr/spip/spip.php?article112).


Le Marion Dufresne aux Kerguelen
 Photo tirée du site de l’Institut Polaire Emile Victor

J’ai posté il y a une semaine la dernière de mes sept lettres à destination des TAAF, celle pour la base d’Umont d’Urville en Terre Adélie. La date limite pour la prochaine rotation en Antarctique étant le 8 janvier, ça devrait aller. Cette fois, ma lettre prendra l’Astrolabe, Je ne sais pas du tout quand elle me sera renvoyée, mais le retour des six autres lettres prouve que le système marche bien !

Pour voir où se trouvent les deux bateaux en temps réel :
L’Astrolabe (A) est en Terre Adélie et le Marion Dufresne (M) aux Kerguelen.

Habsheim, c'est Versailles

La mairie a sorti les décos en grand ! Pas mal pour un bled, non ?





lundi 6 décembre 2010

La Saint Nicolas en Alsace

Au clair de la lune
Grand Saint Nicolas

Là-haut sur la lune
Fait des chocolats

Mitre sur la tête
Et crosse à son bras
C’est toujours la fête
Quand tu viens chez moi

Voici la chanson qu'Isis chante depuis quinze jours… On fête donc Saint Nicolas en Alsace en mangeant des manalas (ou mannalas), ces brioches en forme de bonhommes aux pépites de chocolat, traditionnellement le 5 décembre pour le goûter. La boulangerie d’Habsheim était d’ailleurs exceptionnellement ouverte dimanche matin. Nous n’avons bien sûr pas dérogé à la tradition. On a même mangé d’autres manalas l’après-midi chez Paul, succulents comme de juste !



Aujourd’hui 6 décembre, Saint Nicolas, patron des petits enfants, rend visite à l’école d’Isis. Il donne des chocolats et des manalas aux enfants sages, les vilains étant confiés au Père Fouettard (Hannstrap en alsacien), qui les emmène dans son grand sac.

Pour finir, voici un extrait de l’article de Wikipédia sur la fête de Saint Nicolas au moyen âge :

Dunkerque dans les années 1500
« Le 5 décembre, veille de la fête de la Saint-Nicolas, le patron des enfants, les écoliers nommaient, parmi eux, un évêque. Toute la journée du 6 décembre l'élu avait le titre et les immunités d'évêque des enfants. En cette qualité, il ordonnait tout ce qui concernait la fête générale des enfants de la ville. Afin d'y contribuer à sa manière, l'échevinage lui faisait délivrer deux kannes de vin soit : 6 litres. »

Archives de la Commission historique du Nord
« - 6 Décembre 1519 - Etant le jour de la Saint-Nicolay présenté à l'éveque des écoliers, lequel a donc teint sa fete selon la coutume, deux kannes de vin à viij s. le pot, xxxij s. »


Saint Nicolas et le Père Fouettard, Mulhouse

Harry Potter et les reliques de la mort (film)

Grâce à ma voisine sympa, je suis allée voir le dernier Harry Potter dans un grand cinéma de Colmar. Le film est très fidèle au livre, plus que je ne l’aurais cru. Les scènes s’enchaînent parfois très vite – mieux vaut bien connaître l’histoire pour suivre. Les passages un peu longuets des errances d’Harry et de ses amis sont bien adaptés à l’écran. Les quelques raccourcis ou additions du film par rapport au livre fonctionnent très bien (la scène avec Hedwig au début, la danse entre Harry et Hermione qui détend l’atmosphère notamment). Intéressants aussi, les choix de traduction (je n’ai jamais lu la série en français) : le Chicaneur pour the Quibbler, les Raffleurs (Snatchers), Téléplaner (Apparate)…  Tous les acteurs sont très bons ; j’ai même trouvé que Ron et Hermione éclipsaient un peu Harry – peut-être à cause de l’intérêt développé par leur histoire d’amour naissante. Un très bon film.

samedi 27 novembre 2010

Marché de Noël de Mulhouse

Une balade sympa cet après-midi au marché de Noël de Mulhouse – avec la neige en prime !





vendredi 26 novembre 2010

L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon

Barcelone, 1945. Daniel, dix ans, est conduit par son père dans un lieu secret, le Cimetière des Livres Oubliés. Il va « adopter » un livre qui va l’entraîner dans des aventures rocambolesques et dangereuses, l’amener à rencontrer des personnages fascinants et inquiétants à travers différentes Barcelone – celle de la guerre civile entre autres. Petit à petit, Daniel soulèvera le voile d’un mystère sanglant et dérangeant.

Un style très agréable et une myriade de personnages secondaires extraordinaires et mémorables. J’ai eu du mal à accrocher au début – le héros me semblait assez gnan-gnan, mais j’ai dévoré les cent dernières pages. A relire.

Napoléon, tome 1 : Le chant du départ

Le magnifique passage sur Waterloo dans Les misérables m’a donné envie d’en savoir plus sur Napoléon. Au lieu d’aller sur Wikipédia, j’ai voulu combler mes lacunes abyssales d’une manière agréable en lisant la série du très connu Max Gallo. Hélas, j’avais oublié que si Victor Hugo peut écrire cinquante pages absolument passionnantes sur n’importe quel sujet – que ce soit Waterloo ou une cuillère à café -, c’est loin d’être le cas de tout le monde.

Je n’avais lu qu’un seul roman de Max Gallo jusqu’à présent, Le manteau du soldat, un bouquin sur Saint Martin, très instructif mais malheureusement pas accrocheur. Et là, c’est pareil : certes, j’ai beaucoup appris en lisant ce premier tome, mais que c’est sec, ouh là là, que c’est sec. L’auteur traite son sujet avec une respectueuse distance, sans presque jamais mettre dans sa bouche de paroles qu’il n’a pas prononcées. Les dialogues sont pratiquement inexistants et les chapitres structurés d’une manière répétitive qui tue le rythme. Beaucoup d’extraits de lettres et de discours, tous très intéressants, mais dont le style ne permet pas de se sentir très proche du grand homme ou même intéressé par ce qui lui arrive. Quel dommage.

jeudi 18 novembre 2010

Europa et Juan de Nova au rendez-vous

Deux de mes lettres à destination des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises) me sont revenues hier, dûment tamponnées par le Vaguemestre (sous-officier chargé du service de la poste dans l’armée, dixit le Robert). Il d’agit des îles d’Europa et de Juan de Nova, situées toutes les deux sur la côte ouest de Madagascar.



Ces deux terres perdues appartiennent au district des Iles Eparses de l’Océan Indien et sont dans la zone deformation ou sur le passage des cyclones tropicaux (joie). Des stations météorologiques y sont installées, ainsi que des détachements militaires.

Allez, quelques explications supplémentaires tirées du très intéressant site desTAAF (http://www.taaf.fr/spip) pour en apprendre un peu plus sur ces îles :
« Classées en réserves naturelles depuis 1975, elles servent de témoin, de « point zéro » pour certaines études scientifiques. Certaines de ces îles ont une végétation quasi originelle, en particulier Europa qui dispose d’une mangrove intacte, et présentent une grande richesse patrimoniale. Ces îles abritent des populations importantes d’oiseaux marins. La zone nord du canal du Mozambique est reconnue comme l’un des « hot spots » de la biodiversité marine (cétacés, poissons, récifs coralliens, hydraires). Europa constitue probablement le plus grand site de ponte de tortues marines au monde. »

Et une photo pour faire rêver !


Archipel des Glorieuses, Terres Eparses de l'Ocean Indien (http://www.taaf.fr/spip/spip.php?article313)

mardi 16 novembre 2010

Le tableau du maître flamand d'Arturo Pérez-Reverte

Une intrigue dont le point de départ est un tableau flamand de la Renaissance qui représente une partie d’échecs. Sur la trame ancienne – qui a tué le chevalier il y a cinq siècles ? – se greffe une énigme moderne : qui est ce « joueur » noir qui assassine ses victimes au fur et à mesure que les pièces du jeu d’échecs disparaissent ? Très intelligent et prenant bien que les explications des différents coups du jeu soient parfois un peu longuettes.

Malgré le suspense, je n’ai pas été aussi scotchée que je le pensais à cause des personnages qui m’ont paru distants. Peut-être aussi que le thriller n’est pas mon genre préféré. Une bonne lecture cependant.

lundi 8 novembre 2010

Le lièvre de Patagonie de Claude Lanzmann

Je suis enfin arrivée à lire ce livre dont j’entends parler depuis plus d’un an. Une lecture très riche, plutôt fouillis, couvrant un demi-siècle d’Histoire et d’histoires. Je ne connaissais pas du tout l’auteur et ses relations avec les sommités culturelles des années cinquante (Sartre et Beauvoir entre autres). Réflexions touchantes sur l’identité juive (il est juif athée) malgré une fascination gênante pour Tsahal. J’ai aimé les passages sur sa vie avec Sartre et Beauvoir, son histoire d’amour en Corée du Nord, et surtout, la genèse et la réalisation de son film de neuf heures, Shoah. Hyper intéressant. Il explique magnifiquement bien qu’il a voulu faire un film sur la mort, pas sur la (sur)vie des revenants des camps de concentration. Des passages très gonflés où il décrit comment il a recueilli des témoignages d’anciens nazis par la ruse, grâce à une petite caméra cachée.

Malheureusement, l’arrogance et la très haute idée que l’auteur a de lui-même m’ont gâché la lecture. OK, il est grand, beau, fort, intelligent, respecté, on a compris. Tout le monde l’adore, tout le monde le trouve génial, il appelle les grands de ce monde par leur prénom, la qualité de ses articles n’a jamais été égalée… Ereintant au bout de cinq pages - et il y en a sept cents. De la modestie, please !! La seule bouffée d’air frais, c’est quand il se traite lui-même d’imbécile (joie !) en décrivant une randonnée en montagne qui a failli très mal tourner du fait de sa désinvolture. J’aurais aimé plus de passages comme ça.

Un livre qui vaut néanmoins vraiment le coup pour le témoignage de toute une époque et les derniers chapitres sur Shoah.

lundi 1 novembre 2010

Des nouvelles de Tromelin des TAAF

Non, Tromelin des TAAF n’est pas un vieux copain de classe mais une île qui fait partie des Terres Australes et Antartiques Françaises. Souvenez-vous, j’ai envoyé sept enveloppes timbrées à mon adresse à destination de ces îles perdues en juillet dernier (ttp://foudrebenie.blogspot.com/2010/07/taaf-toi-meme.html). Mission : ne pas rater le bateau d’août, car certaines de ces îles ne sont desservies que quelques fois par an. L’enveloppe de Tromelin est donc bien arrivée à destination. J’ai même eu droit au beau cachet du « Vaguemestre de Tromelin ». Voyons maintenant le temps que mettront les autres à revenir. Logiquement je ne devrais pas tarder à avoir des nouvelles de Juan de Nova et Europa, elles sont dans le même coin...



vendredi 22 octobre 2010

The rain before it falls by Jonathan Coe

Rosamond, une vieille dame sur le point de mourir, raconte sur des cassettes audio l’histoire tragique de sa famille à travers la description minutieuse de vingt photos. L’enregistrement est destiné à une lointaine parente, Imogen, jeune fille aveugle.

Chaque photo dévoile de petits éléments d’information sur les secrets et les tourmentes de la famille. Mais si l’histoire se laisse découvrir de manière agréable, il n’y a pas vraiment de suspense, bien que l’auteur nous réserve une surprise à la fin. La succession des chapitres dévoués aux photos entraîne un effet catalogue que l’auteur essaie en vain de rompre avec une petite incursion dans le présent vers le milieu du livre.

Des réflexions sur le cycle, les déjà vus et les coïncidences, thèmes qui se retrouvent constamment dans l’œuvre de Jonathan Coe.

Ce n’est pas du niveau de The closed circle ou The house of sleep, mais enfin, pas mal du tout comme roman.

jeudi 21 octobre 2010

Ma citrouille d'Halloween

Je trouve très sympas les traditions américaines de l’automne, saison magnifique aux Etats-Unis. J’ai donc décidé de me lancer dans la réalisation d’une citrouille d’Halloween. J’avais eu l’occasion d’en faire une l’an dernier avec mes collègues de Princeton. Voici mon œuvre de 2010, moins élaborée que celle de l’an dernier, mais pas mal quand même !

Pour plus de détails sur la réalisation de la citrouille, voyez http://picasaweb.google.com/nathalie.cailhol/MaCitrouilleDHalloween?authkey=Gv1sRgCJ2rpLaXgO6XBg



dimanche 17 octobre 2010

Les déferlantes de Claudie Gallay

La narratrice, ornithologue en poste dans un petit village de pêcheurs au bord de l’Atlantique, essaie de survivre à un deuil. Sa rencontre avec Lambert va la pousser à découvrir le secret d’un naufrage, jalousement gardé par quelques habitants. Le style haché, les phrases courtes créent une atmosphère stressante et glauque. Les personnages secondaires sont très réussis. J’ai bien aimé malgré quelques longueurs.

lundi 13 septembre 2010

Fête de l’Oignon Doré à Mulhouse

Samedi, marché alsacien où l’on pouvait déguster l’oignon sous toutes ses formes. J’ai de plus en plus l’impression que les Alsaciens sont de bons vivants qui ne manquent pas une occasion de faire la fête. Beaucoup de monde, de musique, de soleil… très sympa malgré la disparition du manège de chevaux de bois, remplacé par un jardin agrémenté de petites fontaines.





dimanche 12 septembre 2010

Premiers pas en allemand

Première mention d’Isis de mots en allemand : « Ich bin da ! » C’est ce que les élèves répondent à la maîtresse, Sophie, quand elle fait l’appel… C’est sorti tout à coup, de nulle part, mais c’est sympa !

mardi 7 septembre 2010

Le dernier mort de Mitterrand de Raphaëlle Bacqué

Je lis rarement des livres de « non-fiction » (je ne sais pas s’il existe un meilleur terme en français) et je crois que je n’avais même jamais lu un livre sur la politique. Mais celui-là a été recommandé si chaudement au Masque que je m’y suis plongée.

Le 7 avril 1994, François de Grossouvre est retrouvé mort dans son bureau, au cœur du Palais de l’Elysée, à deux pas de François Mitterrand dont il a été l’un des plus fidèles compagnons de route.

L’auteur, journaliste, nous fait pénétrer dans les coulisses de l’Elysée à l’époque de Mitterrand et on en apprend de belles ! La relation quasi-amoureuse entre le président et son ancien ami est très bien analysée. On comprend la manière dont cet homme est subtilement et cruellement laissé à l’écart. Il va sans dire que Mitterrand ne sort pas grandi de l’affaire.

J’ai appris une foule de choses, notamment sur l’organisation des chasses présidentielles dont j’ignorais tout, et le petit monde des hauts fonctionnaires.

Au-delà du thème omniprésent du pouvoir, les obsessions de Mitterrand, la vieillesse et la mort, reviennent constamment dans le récit. Très intéressant et bien écrit.

Crime d'amour

Incroyable : j’ai réussi à aller voir un film lors de sa sortie, au cinéma, comme les gens normaux ! Merci les parents !!
Moi qui n’apprécie pas trop les thrillers d’habitude, j’ai beaucoup aimé celui-ci qui se déroule dans une grande multinationale où deux femmes luttent pour le pouvoir. J’y suis allée pour la formidable Kristin Scott Thomas, of course ! Dommage qu’on ne la voie que dans la première moitié du film. Cela dit j’ai beaucoup aimé la déconstruction des indices volontairement laissés par la coupable, les rebondissements de la fin, tout. Le seul bémol, c’est que les personnages des businessmen américains sont vraiment over the top comme on dit. Mais sinon, l’intrigue est très bien ficelée et le suspense tient nous tient en haleine jusqu’à la fin. Je recommande !

mardi 17 août 2010

En nos vertes années de Robert Merle

J’ai moins aimé ce second tome de la série Fortune de France. J’aurais peut-être dû attendre un peu plus avant de me précipiter sur le second livre.

A Montpellier, les études de Pierre de Siorac ainsi que ses conquêtes amoureuses se suivent et se ressemblent. Le personnage du frère, mou et intolérant, m’agace, alors que je l’aimais bien dans le premier volume. Beaucoup de longueurs et de répétitions dans la maison de l’apothicaire ou Pierre loge. Quelques passages intéressants, notamment celui de l’autopsie ainsi que ceux qui traitent des croyances médicales de l’époque.

Je vais quand même continuer la série.

mercredi 4 août 2010

Le monde selon Isis ou Vue de la poussette

Voilà ce qui se passe lorsqu’on décide de confier l’appareil photo à Isis, trois ans. Très intéressant de se mettre à son niveau en fait. On se rend compte qu'on ne voit pas tout à fait les mêmes choses. Et puis, certaines photos sont pas mal !
























Une paire de gifles de Sacha Guitry

Théâtre du Lucernaire, Paris, 31 juillet 2010

Excellent, très drôle et enlevé. Cette pièce rassemble en fait quatre mini-comédies jouées par deux hommes et deux femmes, tous très bons. Le thème, universel : le ménage à trois, voire à quatre. Des situations vaudevillesques et de bonnes trouvailles (les deux copines en voiture, l’accent espagnol de l’amant). Le langage des années 30 a beaucoup de charme.

Un excellent conseil de Jacques Nerson du Masque et la Plume. C’est la première fois que j’arrive à voir une pièce dont parle l’émission, wou hou !


mardi 20 juillet 2010

Fortune de France de Robert Merle

Formidable. Dans ce roman historique comme je les aime, nous suivons le périple de Pierre de Siorac, huguenot périgourdin et narrateur du récit, qui relate les bouleversements sociaux et religieux de la seconde moitié du XVIème siècle - période que je connais mal. Le tout très bien écrit dans une langue qui reprend des expressions colorées du français de l’époque. Génial.

Dans ce premier tome, le jeune Pierre évoque son enfance et principalement le personnage de son père, homme de guerre, médecin protestant et baron amoureux de la vie. La fin de l’histoire voit partir Pierre sur les chemins pour s’en aller faire sa médecine à Montpellier.

La série comporte treize volumes ! Hi hi !

Nouvelles de Nouméa

Ça y est, j’ai reçu les timbres de Nouméa. Le traitement de la commande a pris une quinzaine de jours, mais la lettre n’en a mis que cinq pour faire le voyage. Comme à Tristan Da Cunha, le postier de Nouméa a mis des timbres sympas sur l’enveloppe.



A ce propos, j’ai fait partir hier sept lettres à destination de sept îles perdues, quelques unes autour de Madagascar et d’autres autour de rien du tout mais plutôt du côté de l’Antarctique. Normalement elles doivent prendre un bateau en août. Je ne sais pas du tout combien de temps elles mettront à arriver, et encore moins à revenir.

lundi 12 juillet 2010

Rien de grave de Justine Lévy

Bon, je n’ai pas acheté ce livre pour de bonnes raisons. J’en entends parler depuis longtemps et j’avais envie de connaître les dessous du scandale : le mari de Justine Lévy l’a quittée pour Carla Bruni, avant que cette dernière épouse qui on sait. L’auteur est donc l’ex-femme de l’ex-mari de Carla Bruni (vous suivez ?).

Dans ce roman vengeur, quelques phrases au vitriol suffisent à la narratrice pour accabler l’ancien top-model et en tirer un portrait de mante religieuse insatiable, hypocrite de surcroît et « fouteuse de merde ». Elle ne s’étend pas sur sa rivale cependant mais se concentre sur sa relation avec son ex-mari qu’elle dépeint comme profondément immature et peu sûr de lui.

La narratrice se dépeint sans indulgence en fille à papa qui ne peut couper le cordon, qui refuse d’avoir ses règles (passage à l’état adulte) mais qui se trouve forcée d’assumer sa nouvelle situation de femme délaissée. Elle revient sur son avortement tardif, la lente et inexorable plongée dans la drogue, le « vide » qu’elle ressent après sa rupture.

Beaucoup de style indirect libre, des dialogues sans guillemets, rendant le texte très parlé, très direct. Un texte qui « s’écoute. »

J’ai beaucoup aimé le personnage de la grand-mère bourgeoise en jean, fofolle et touchante. Les relations avec les membres de sa famille sont ce qu’elle raconte le mieux je trouve.

Bref, pas inintéressant du tout.

vendredi 9 juillet 2010

TAAF toi-même

Grâce à l’excellent site http://www.taaf.fr/, j’ai trouvé le moyen de recevoir du courrier des Terres Australes et Antarctiques Françaises ! Ça a l’air très bien organisé. Il faut envoyer une enveloppe affranchie avec un timbre des TAAF (disponible sur le site internet de la Poste) et l’envoyer au Gérant Postal de l’île choisie. Il y en a huit, certaines très éloignées les unes des autres, dont Kerguelen et la Terre Adélie au pôle sud. Je vais envoyer huit lettres, hi hi ! Les adresses sont géniales, en voici une :

Monsieur le Gérant Postal
Ile Europa
District des îles éparses de l’Océan Indien (j’adore !)
Terres australes et antarctiques françaises
Via la Réunion

Il ne faut surtout pas mettre de code postal, dixit le site. Sept de ces îles sont desservies par un bateau, le Marion Duquesne, dont le prochain départ est mi-août. J’ai encore un peu de temps pour préparer mes lettres. Par contre, le bateau pour la Terre Adélie ne part qu'en janvier, pendant l’été austral.


mercredi 7 juillet 2010

Mission : Okinawa

Je reprends le petit projet sympa que j’ai commencé l’an dernier : essayer de me faire envoyer des timbres d’endroits intéressants, en particulier les quelques îles perdues et / où lointaines qui subsistent encore. Ce n’est pas tant les timbres qui m’intéressent, mais plutôt le fait de les recevoir de si loin. Pour l’instant je ne me suis occupée que de Tristan Da Cunha, petit point oublié au milieu de l’Atlantique, entre l’Amérique du Sud et l’Afrique. J’avais contacté la poste locale et reçu ces timbres de nulle part aux Etats-Unis. Le plus drôle, c’est que mon règlement était passé par une banque britannique, à Sutton plus précisément ! Quelle coïncidence. Récemment, j’ai utilisé le même système pour recevoir des timbres de Nouvelle Calédonie. J’ai vu un reportage sur Nouméa l’autre jour à la télé et ça m’a intéressé, voilà. C’était facile car on pouvait payer en ligne. Voyons le temps que mettront les timbres à arriver. Maintenant je m’attaque aux îles Okinawa, appartenant à l’archipel Ryūkyū, au sud du Japon. Le hic, c’est qu’on ne peut pas commander de timbres à la poste du coin. Que faire ? J’y réfléchis.

C’est intéressant de chercher un moyen de recevoir un courrier de ces endroits, car au fil des recherches sur internet on découvre la vie du pays, les blogs des expats, les évènements locaux… très sympa. Par exemple, la ville de Nouméa organise chaque semaine une manifestation thématique sur une ville, ou une île, ou encore un sport. Ça se passe tous les jeudis en fin d’après-midi place des Cocotiers. Voilà, maintenant vous le savez.