lundi 24 janvier 2011

Therapy by David Lodge

J’ai relu ce roman avec grand plaisir. Pour une fois chez Lodge, on quitte le milieu universitaire pour suivre les mésaventures d’un écrivain de scripts télévisés (il écrit les épisodes d’une série très populaire à la télé) en proie à une crise existentielle. Très très drôle, plein de finesse, avec des personnages secondaires très bien campés, une fin géniale, un vrai régal.
Le personnage principal écrit un journal intime, mais Lodge intercale les pensées d’autres personnages au milieu du roman. On découvre plus loin que c’est en fait l’écrivain qui a imaginé ce que les autres pensaient de lui. Une double mise en abyme qui permet d’éviter de lasser le lecteur avec une seule « voix ». Intelligent et très bien fait.

Le maître d’escrime d’Arturo Perez-Reverte

Un début assez long, ralenti par les explications techniques d’escrime et surtout les conversations sur les évènements politiques de l’Espagne du XIXème siècle auxquels je n’ai pas compris grand-chose, mais une fin magnifique, pleine de suspense et de rebondissements. J’ai trouvé le personnage principal extrêmement sympathique : un vieux maître d’escrime solitaire qui tient à ses habitudes désuètes et qui vit dans ses souvenirs, en réussissant à être toujours fidèle à lui-même dans une société en mutation. Les personnages secondaires sont aussi très réussis.
Très bien écrit également.
J’ai lu ce livre en même temps que Le mec de la tombe d’à côté et je dois dire que les problèmes des personnages geignards du roman suédois m’ont paru bien moins dignes d’intérêt que ceux du vieux maître d’escrime, qui lui est vraiment dans le pétrin.
Bref, j’ai beaucoup aimé.

Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti

Tout le contraire du roman que j’évoquerai plus haut.
Malgré un début sympa, rythmé, accrocheur, le thème principal – la rencontre entre une citadine intellectuelle et un authentique paysan et les gags attendus qui en résultent – ne tient pas la route assez longtemps pour intéresser le lecteur jusqu’au bout. Les deux personnages principaux écrivent alternativement un chapitre chacun à la première personne. Autant cette technique narrative peut très bien fonctionner (comme dans E=MC2 mon amour du regretté Patrick Cauvin), là elle devient lassante à force de répétitions. En fait, après une dizaine de chapitres, on se fout royalement de ce qui va bien pouvoir arriver à ces deux têtes à claques.
Quelques aperçus intéressant de la société suédoise cependant.
Selon moi, le bouquin à lire dans le train, quand on n’a pas envie de trop réfléchir.

mercredi 15 décembre 2010

Plus qu'une !

Et trois autres lettres revenues des TAAF en une seule fournée ! Martin de Viviès (île d’Amsterdam), Alfred Faure (île de la Possession, district de Crozet) et Port aux Français (Grande Terre, île principale des Kerguelen).



Tous ça grâce au Marion Dufresne, le seul bateau avec l’Astrolabe desservant ces terres lointaines (voir cette page très intéressante sur ce bateau et ses fonctions : http://www.taaf.fr/spip/spip.php?article112).


Le Marion Dufresne aux Kerguelen
 Photo tirée du site de l’Institut Polaire Emile Victor

J’ai posté il y a une semaine la dernière de mes sept lettres à destination des TAAF, celle pour la base d’Umont d’Urville en Terre Adélie. La date limite pour la prochaine rotation en Antarctique étant le 8 janvier, ça devrait aller. Cette fois, ma lettre prendra l’Astrolabe, Je ne sais pas du tout quand elle me sera renvoyée, mais le retour des six autres lettres prouve que le système marche bien !

Pour voir où se trouvent les deux bateaux en temps réel :
L’Astrolabe (A) est en Terre Adélie et le Marion Dufresne (M) aux Kerguelen.

Habsheim, c'est Versailles

La mairie a sorti les décos en grand ! Pas mal pour un bled, non ?





lundi 6 décembre 2010

La Saint Nicolas en Alsace

Au clair de la lune
Grand Saint Nicolas

Là-haut sur la lune
Fait des chocolats

Mitre sur la tête
Et crosse à son bras
C’est toujours la fête
Quand tu viens chez moi

Voici la chanson qu'Isis chante depuis quinze jours… On fête donc Saint Nicolas en Alsace en mangeant des manalas (ou mannalas), ces brioches en forme de bonhommes aux pépites de chocolat, traditionnellement le 5 décembre pour le goûter. La boulangerie d’Habsheim était d’ailleurs exceptionnellement ouverte dimanche matin. Nous n’avons bien sûr pas dérogé à la tradition. On a même mangé d’autres manalas l’après-midi chez Paul, succulents comme de juste !



Aujourd’hui 6 décembre, Saint Nicolas, patron des petits enfants, rend visite à l’école d’Isis. Il donne des chocolats et des manalas aux enfants sages, les vilains étant confiés au Père Fouettard (Hannstrap en alsacien), qui les emmène dans son grand sac.

Pour finir, voici un extrait de l’article de Wikipédia sur la fête de Saint Nicolas au moyen âge :

Dunkerque dans les années 1500
« Le 5 décembre, veille de la fête de la Saint-Nicolas, le patron des enfants, les écoliers nommaient, parmi eux, un évêque. Toute la journée du 6 décembre l'élu avait le titre et les immunités d'évêque des enfants. En cette qualité, il ordonnait tout ce qui concernait la fête générale des enfants de la ville. Afin d'y contribuer à sa manière, l'échevinage lui faisait délivrer deux kannes de vin soit : 6 litres. »

Archives de la Commission historique du Nord
« - 6 Décembre 1519 - Etant le jour de la Saint-Nicolay présenté à l'éveque des écoliers, lequel a donc teint sa fete selon la coutume, deux kannes de vin à viij s. le pot, xxxij s. »


Saint Nicolas et le Père Fouettard, Mulhouse