mardi 15 février 2011

The epic of Gilgamesh

Grand bestseller 2500 ans avant J.C (certaines parties de l’histoire étaient déjà racontées 4000 ans avant J.C.), cette épopée en vers a été retrouvée sur des fragments de tablettes disséminées à travers la Mésopotamie.

Gilgamesh, roi d’Uruk, et son compagnon à demi sauvage Enkidu, partent affronter le géant Humbaba et le taureau céleste. La mort d’Enkidu lance Gilgamesh en quête de l’immortalité.

On retrouve tous les grands thèmes fondateurs tels le déluge et l’arche (longtemps avant la Bible), la fécondité, la quête de l’immortalité, le fleuve des enfers, etc.

On suit le fil de la reconstruction grâce à la présence discrète du traducteur qui commente intelligemment son texte, nous faisant passer d’un fragment sumérien à une tablette babylonienne sans heurts pour nous présenter une version à peu près complète de l’histoire.

Très intéressant et facile à lire dans cette édition.

mercredi 9 février 2011

Le cimetière des bateaux sans nom d’Arturo Perez-Reverte

Bof, bof et trois fois bof. Que de lenteurs, de répétitions, de termes nautiques à la pelle dans ce récit moderne de chasse au trésor englouti.
Cette histoire se veut une réécriture du Trésor de Rackam Le Rouge (que j’ai lu maintes fois) auquel l’auteur fait régulièrement référence. La structure est la même : découverte de la carte au trésor, histoire reconstituée de l’abordage par les pirates, erreur de méridien, caricature du capitaine Haddock, tout. Hé bien, j’aurais mieux fait de relire la BD.
Il ne se passe presque rien, hormis des discussions sans fin de latitude et de longitude entrecoupées de bagarres avec les méchants, de vrais clichés de mafieux. La relation de l’antihéros (assez sympathique) avec sa mystérieuse aventurière est explorée jusqu’à la nausée. Et nous, pendant ce temps, on attend la découverte du fameux bateau, ce qui finit par arriver à la page… 506 ! Wou hou !! Tout ça pour dire que ça commence à faire.
Une intervention inutile du narrateur vers la fin du livre, qui rompt brutalement l’effet de réel - déjà qu’il ne tient pas à grand-chose...
Bref, je suis très déçue par ce roman. J’avais bien aimé Le tableau du maître flamand et surtout Le maître d’escrime, mais là non. A ranger au cimetière des livres sans nom.

lundi 24 janvier 2011

Therapy by David Lodge

J’ai relu ce roman avec grand plaisir. Pour une fois chez Lodge, on quitte le milieu universitaire pour suivre les mésaventures d’un écrivain de scripts télévisés (il écrit les épisodes d’une série très populaire à la télé) en proie à une crise existentielle. Très très drôle, plein de finesse, avec des personnages secondaires très bien campés, une fin géniale, un vrai régal.
Le personnage principal écrit un journal intime, mais Lodge intercale les pensées d’autres personnages au milieu du roman. On découvre plus loin que c’est en fait l’écrivain qui a imaginé ce que les autres pensaient de lui. Une double mise en abyme qui permet d’éviter de lasser le lecteur avec une seule « voix ». Intelligent et très bien fait.

Le maître d’escrime d’Arturo Perez-Reverte

Un début assez long, ralenti par les explications techniques d’escrime et surtout les conversations sur les évènements politiques de l’Espagne du XIXème siècle auxquels je n’ai pas compris grand-chose, mais une fin magnifique, pleine de suspense et de rebondissements. J’ai trouvé le personnage principal extrêmement sympathique : un vieux maître d’escrime solitaire qui tient à ses habitudes désuètes et qui vit dans ses souvenirs, en réussissant à être toujours fidèle à lui-même dans une société en mutation. Les personnages secondaires sont aussi très réussis.
Très bien écrit également.
J’ai lu ce livre en même temps que Le mec de la tombe d’à côté et je dois dire que les problèmes des personnages geignards du roman suédois m’ont paru bien moins dignes d’intérêt que ceux du vieux maître d’escrime, qui lui est vraiment dans le pétrin.
Bref, j’ai beaucoup aimé.

Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti

Tout le contraire du roman que j’évoquerai plus haut.
Malgré un début sympa, rythmé, accrocheur, le thème principal – la rencontre entre une citadine intellectuelle et un authentique paysan et les gags attendus qui en résultent – ne tient pas la route assez longtemps pour intéresser le lecteur jusqu’au bout. Les deux personnages principaux écrivent alternativement un chapitre chacun à la première personne. Autant cette technique narrative peut très bien fonctionner (comme dans E=MC2 mon amour du regretté Patrick Cauvin), là elle devient lassante à force de répétitions. En fait, après une dizaine de chapitres, on se fout royalement de ce qui va bien pouvoir arriver à ces deux têtes à claques.
Quelques aperçus intéressant de la société suédoise cependant.
Selon moi, le bouquin à lire dans le train, quand on n’a pas envie de trop réfléchir.